Les plateformes de revente enregistrent chaque année une croissance à deux chiffres, tandis que certaines marques refusent la vente de leurs produits sur le marché de l’occasion. Les réglementations locales encadrent parfois strictement l’échange de vêtements usagés, notamment pour les articles de luxe. Les acheteurs exigent de plus en plus de garanties sur l’authenticité et l’état des pièces, poussant les vendeurs à adopter de nouvelles stratégies pour espérer maximiser leurs gains.
Pourquoi vos vieux vêtements valent plus que vous ne le pensez
La seconde main n’est plus un marché de niche. Revendre ses vêtements, c’est libérer de l’espace tout en gagnant de l’argent de manière concrète. Entre 2019 et 2021, les achats de seconde main ont bondi de 140 %. Ce chiffre marque un véritable tournant : l’occasion s’impose, portée par une génération qui refuse le gaspillage et par une inflation qui oblige à revoir ses priorités.
Ce qui dormait au fond des armoires devient un atout. Loin d’être un simple nettoyage de printemps, la revente transforme l’encombrement en ressource. Chaque vêtement remis sur le marché prolonge sa durée de vie, limite l’empreinte carbone, et s’inscrit dans une démarche responsable. La mode durable et la slow fashion prennent racine, encouragées par l’essor des plateformes de revente de vêtements. On n’est plus dans la théorie, mais dans l’action.
Des enseignes comme Maje ou Levi’s voient leurs pièces circuler sur ces nouveaux circuits. Pour l’acheteur, fini l’uniformité des collections. Pour le vendeur, chaque transaction devient un geste qui compte, dans une économie où l’offre et la demande se croisent sans friction. Revendre pour récupérer de l’argent n’a rien d’exceptionnel : c’est désormais un réflexe, une façon de s’inscrire dans une économie circulaire attentive à la valeur de chaque bien.
Quels vêtements se vendent le mieux ? Les tendances à connaître avant de se lancer
Sur le marché de la seconde main, certains vêtements partent en un éclair, d’autres traînent. Les vêtements de marque, Maje, Sandro, Sézane, The Kooples, ba&sh, Levi’s, IKKS, trouvent rapidement preneur, surtout s’ils sont impeccables. Le vintage, lui, attire ceux qui cherchent de l’authenticité, de la singularité. La demande explose aussi pour les accessoires griffés, sacs ou chaussures en parfait état.
Impossible de passer à côté des articles pour enfants et de l’équipement sportif : ces vêtements, trop vite devenus inutiles, circulent vite sur les plateformes spécialisées. Pour les friperies, ce sont les pièces tendance, jeans et vestes qui partent en priorité, à condition de coller aux goûts actuels.
Le marché du luxe a ses propres codes. Vestiaire Collective se concentre sur le haut de gamme, tandis qu’authenticité.com rassure avec des contrôles stricts. Ici, les descriptions précises, la présence d’étiquettes et des photos détaillées font toute la différence : un article bien présenté inspire confiance et facilite la vente.
Voici les catégories qui sortent du lot et méritent votre attention avant de vendre :
- Les vêtements de marque et vintage : des valeurs sûres qui séduisent les acheteurs et augmentent vos chances de vente.
- Accessoires, sacs, chaussures : misez sur l’état, la marque et la saison pour maximiser l’intérêt.
- Équipements sportifs et articles pour enfants : forte rotation, demande constante, de quoi vider les placards rapidement.
La qualité, la pertinence de la description et un œil attentif aux tendances jouent nettement en faveur d’un vendeur réactif.
Plateformes, vide-dressings ou friperies : où vendre pour maximiser ses gains ?
Le canal de vente fait toute la différence dès qu’il s’agit d’optimiser ses recettes. Les plateformes en ligne dominent aujourd’hui : Vinted, LeBonCoin, eBay, Vestiaire Collective, chacune avec ses règles, ses frais, ses avantages. Vinted séduit pour sa simplicité et la rapidité de mise en ligne, mais la concurrence y est féroce. Vestiaire Collective, lui, privilégie le haut de gamme : contrôle d’authenticité, logistique intégrée, commissions plus élevées.
D’autres préfèrent la vente directe via Facebook Marketplace ou Instagram. Ces canaux évitent les frais, rapprochent du client, laissent la main sur la transaction. Publier dans des groupes spécialisés ou vendre en local permet d’adapter ses conditions. Pour les pièces vintage, Imparfaite et Percentil ciblent une clientèle à la recherche d’originalité.
Voici les principales options pour écouler vos vêtements selon votre profil et vos priorités :
- Vente en ligne : large audience, rapidité, gestion personnelle de l’envoi.
- Dépôt-vente et friperie : gain de temps, prise en charge complète, mais commission à prévoir.
- Vide-dressing ou vide-greniers : négociation directe, zéro frais, revenu variable et implication sur place nécessaire.
- Rachat immédiat via OnceAgain, Paradigme, Prêt à Changer : paiement express, prix de reprise plus bas, idéal pour volume important.
La vente hors ligne a toujours sa place. Friperies, Emmaüs, Kiloshop proposent de déposer ses vêtements, puis de patienter pour le paiement. Les vide-dressings permanents offrent une alternative : louer un emplacement, exposer ses vêtements, sans avoir à rester sur place. À chacun de choisir la formule qui lui ressemble : recherche de maximisation des gains, rapidité, discrétion ou simplicité.
Des astuces concrètes pour booster ses ventes et arrondir ses fins de mois
Des photos soignées font la différence. Une lumière naturelle, plusieurs angles, des détails sur les coutures, les boutons, même les éventuelles traces d’usure : chaque élément compte. On bannit les filtres, on mise sur la transparence. Un visuel propre et net met en confiance et accélère la décision d’achat.
La description doit être précise et honnête. Indiquez la marque, la taille, la matière, l’état exact. Précisez la coupe, la longueur, les spécificités. Mentionnez la présence d’étiquettes d’origine, un vrai plus pour les vêtements de marque ou le vintage. On vend plus vite et mieux avec une annonce claire et complète.
Ne sous-estimez pas l’impact du prix : regardez les annonces similaires, évaluez l’état, tenez compte des tendances. Un tarif cohérent attire l’attention, permet la négociation, et augmente vos chances de conclure la vente. Sur les plateformes, pensez à intégrer la commission pour éviter les mauvaises surprises.
Pour toucher davantage d’acheteurs, utilisez des hashtags pertinents sur les réseaux sociaux. #secondevie, #vetementoccasion, #slowfashion, autant de mots-clés qui élargissent la portée de vos annonces.
Enfin, ne négligez pas la logistique : emballez soigneusement, choisissez un colis solide, expédiez rapidement. Prévenez l’acheteur de chaque étape. Une expérience positive incite à recommander votre profil, voire à acheter à nouveau.
À travers la revente, chaque vêtement retrouve une utilité et chaque vendeur découvre un moyen concret d’arrondir ses fins de mois. La prochaine trouvaille, c’est peut-être celle oubliée au fond de votre placard.


